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Jaguar Magazine PERFORMANCE – Belgian French

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Nicht jeder darf das Jaguar Land Rover Testgelände in Gaydon besuchen. Wir schon: Für den exklusiven Fotoshoot des Jaguar XE versammelte sich unser Produktions-Team auf der geheimen Rennstrecke. Steffen Jahn fotografierte das brandneue Jaguar Fahrzeug. Das Set-up war aufgrund des für England typischen Wetters in den Control Towers der ehemaligen Flugbahn untergebracht. Kurze Regenpausen wurden dazu genutzt, mit eigens angemieteten Drohnen zu fotografieren. Das Ergebnis ist eine ästhetisch hochwertig und stimmungsvolle Strecke in der Ausgabe 01-2015 des J-Magazines.

PEOPLE

UNE VRAIE RUCHE Avant un défilé de mode, les mannequins doivent faire plusieurs essayages. Hien Le (en t-shirt blanc à gauche, et en noir sur la photo principale) propose des ajustements pendant que son équipe coud, découpe et noue. Loin du glamour et des applaudissements des podiums, il faut veiller tard et se lever tôt pour préparer le défilé, avec un crayon et du papier, du fil et une aiguille. Pour beaucoup, la mode se réduit au spectacle d'un défilé de présentation des dernières collections internationales. Pourtant, du point de vue du créateur, le défilé correspond souvent à une simple échéance, car le premier acte de ce processus de création commence bien avant. En coulisses, loin du glamour et des applaudissements des podiums, il faut veiller tard et se lever tôt pour préparer le défilé, avec un crayon et du papier, du fil et une aiguille. Hien Le, qui est né au Laos, mais a grandi à Berlin, a créé sa propre marque de prêt-à-porter éponyme. Il représente bien la nouvelle génération de créateurs renommés dans le monde entier qui perpétuent l'histoire fascinante de la mode. L'identité de sa marque met l'accent sur la maîtrise de son art, la simplicité et le souci du détail. Certains médias ont attribué la sobriété de cette approche à son identité et à ses racines asiatiques, mais Hien Le s'inspire en fait plus de ses influences européennes. D'une manière ou d'une autre, loin de la haute couture poussée à l'extrême par certains créateurs de mode, Hien Le dessine des vêtements faciles à porter qui se caractérisent par des tendances minimalistes, des accents colorés et des matières insolites... parfois choisies pour des raisons insolites également, comme il l'explique : « je travaille avec des matières transparentes en plusieurs couches plus ou moins légères, à l'instar de la soie et de matières high-tech comme le néoprène. Je les trouve intéressantes en raison de leur toucher unique, mais aussi du son qu'elles produisent. » Aujourd'hui âgé de 34 ans, Hien Le a su qu'il voulait être créateur de mode à 12 ans après avoir regardé une interview de Karl Lagerfeld dans un documentaire diffusé dans les années 90. Hien Le a gravi tous les échelons et appris tous les aspects de la mode. Comme son grand-père il s'est d'abord formé au métier de tailleur. Par la suite, il a suivi des études de stylisme à l'Université de Berlin, travaillé pour le magazine Marie Claire et une agence de relations publiques dans la mode et fait un stage aux côtés de la créatrice de mode belge Véronique Branquinho (dont il dit s'inspirer). Il a créé sa propre marque en mai 2010, et ses vêtements se vendent aujourd'hui dans le monde entier. Cependant, entre l'inspiration initiale et l'arrivée dans les rayons des pièces d'Hien Le, il faut compter des heures et des heures d'un travail qu'on a rarement l'occasion d'observer. Pour sa première rencontre avec le créateur dans son petit atelier du sous-sol d'une ancienne usine réhabilitée, en plein cœur du quartier branché de Kreuzberg 36 à Berlin, J-Magazine découvre un lieu envahi d'échantillons de tissu, de boîtes remplies de fils, de rouleaux de tissu, de planches à repasser, de machines à coudre, de rubans à mesurer et de mannequins, sans oublier d'innombrables portants aux multiples couleurs où sont accrochées les pièces finies. L'ensemble donne une impression de désordre organisé, et Hien explique ainsi son choix : « L'atelier est bien situé, il n'est pas loin de chez moi, et il est économiquement très abordable. Avec ses deux jolies arrière-cours, il est bien ensoleillé, en dépit du fait qu'il se trouve au sous-sol. Tout est blanc, le mobilier comme les murs, mais c'est chaleureux. C'est comme ma deuxième maison, car j'y passe le plus clair de mon temps ». Avant tout défilé, plusieurs essayages sont nécessaires, les mannequins sont castés et sélectionnés, puis on décide de la musique et du thème. Et malgré l'importante charge de travail et les délais serrés, l'ambiance de travail chez Hien Le semble douce et paisible. La mise au point d'une collection se déroule en plusieurs temps, plus ou moins intenses : « j'entame mes recherches et je commence mes réflexions », explique Hien Le, « je choisis les combinaisons de couleurs et je dessine les premiers croquis, puis je choisis les tissus et je fabrique les patrons ». Viennent ensuite la mise au point d'une collection d'échantillons et la préparation du défilé. « Il faut suivre son intuition à chaque étape », préconise-t-il, même si, comme il le reconnaît : « changer d'avis à la toute dernière minute » fait partie du jeu, malgré les contraintes de temps. Un privilège réservé aux créateurs THE PERFORMANCE ISSUE j 67