FILM & CULTURE « J’ÉTAIS TRÈS TIMIDE À L’ÉCOLE, JE N’AIMAIS PAS PARLER EN PUBLIC, ET MAINTENANT, JE SUIS COMÉDIENNE, CELA N’A NI QUEUE NI TÊTE ! » assez tôt, suffisamment en tout cas pour lui faire renoncer à des études d’égyptologie. Ce choix lui a permis de surmonter sa timidité maladive qui ne colle pas vraiment avec l’image de cette femme calme et posée affrontant les équipes de techniciens et leurs équipements sur les plateaux. « C’est vrai que j’étais super timide à l’école. Je n’aimais pas parler en public et je paniquais dès qu’un professeur m’interrogeait. Mon sang ne faisait qu’un tour », se souvientelle. « Et maintenant, je suis comédienne, ce qui n’a ni queue ni tête ! ». Surmontant ses appréhensions, Eva Green s’est rendue à Londres à l’âge de 17 ans pour étudier à la Webber Douglas Academy of Dramatic Art. Une décision hardie pour une jeune fille qui n’avait que quelques rudiments d’anglais. « Le travail à l’académie était vraiment dur. Mon anglais était balbutiant, et pourtant je devais tenir 8 heures de suite dans la langue de Shakespeare. Nous devions improviser en anglais, ce qui me terrifiait (souvent je ne comprenais même pas la répartie de l’autre) », se souvient-elle en riant. « Je faisais semblant de comprendre ». Eva a tenu une année entière, avant de retourner à Paris pour trois années de cours dramatiques. LA NOIRCEUR DU RÔLE La fibre comédienne provient évidemment de sa mère. Mais que lui a apporté son père ? « Je ne parle pas suédois, ce que je regrette. Mais qui sait, il se pourrait que mon étrangeté provienne de contrées mystiques septentrionales », se demande-t-elle. Pour rester dans le sujet, elle reconnaît avoir été sollicitée plusieurs fois pour des rôles de sorcières ou d’êtres surnaturels, que ce soit celui de Serafina Pekkala dans La Boussole d’or de Philip Pullman ou de Vanessa Ives, possédée démoniaque dans la série Penny Dreadful, rôle pour lequel elle a reçu une nomination aux Golden Globes. « Je pense qu’une comédienne est trop souvent réduite à son rôle. Pour beaucoup, j’ai l’image d’un personnage noir ou gothique… Mais que cela signifie-t-il ? », dit-elle en haussant les épaules. « Je suis obligée de jouer ce jeu, mais en réalité, j’ai beaucoup d’autres casquettes. Et je regrette que les gens que je rencontre pensent que je suis d’une froideur extrême. Car c’est totalement faux ! », proteste-t-elle. « Aucun doute que j’ai beaucoup plus à offrir », s’exclame-t-elle. De quels rôles rêve-t-elle ? « J’aimerais participer à un road movie », indique-t-elle. Les voitures sont en général associées à la masculinité ; alors que montrer une femme au volant d’une puissante berline, c’est à la fois sexy et stimulant. J’aimerais le faire, à condition d’avoir un bon scénario. Charlize Theron était incroyable dans Mad Max ! » Si son camarade Ridley Scott décidait de faire un remake de Thelma & Louise, se glisserait-elle derrière le volant ? « Je ne crois pas en un remake de Thelma & Louise, mais j’adorerais me lancer dans un projet comparable », répondelle. « C’est une si belle romance avec deux femmes, à la fois fortes et indépendantes ». Et qui serait la Thelma de sa Louise ou vice-versa ? Pour Eva Green, ce serait sa mère qui serait la passagère parfaite. « En tout cas, je me chargerais de la musique », s’esclaffe-t-elle. « Ma mère et moi ne partageons pas les mêmes goûts musicaux, mais moi, j’aime la musique classique et je ne détesterais pas passer un extrait de requiem dans la voiture. Mais il n’y a pas de road movie sans un peu de rock’n’roll ». Découvrez Eva Green dans la nouvelle campagne de Jaguar sur YouTube. 48 THE JAGUAR
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